par Camille Buffet Lun 20 Avr - 16:47
En effet le problème de différences dans les définitions ou les recommandations, plus ou moins significatives, entre les guidelines des différentes sociétés savantes (américaine, européenne etc.) est très fréquent en matière de prise en charge des cancers thyroïdiens. Il faut retenir un ordre d'idée des chiffres de risque de récidive utile pour la pratique courante et la manière de raisonner avant tout.
Pour répondre à la question du R1: risque récidive intermédiaire? haut?; il faut analyser l'ensemble des éléments : le type histologique (variant agressif ou non), le pTNM (et analyser finement l'envahissement ganglionnaire, en tenant compte de la qualité du curage, de la taille des méta, de la présence ou non d'une rupture capsulaire, de leur diagnostic pré op ou non), le sexe, l'âge du sujet. Si tous les voyants sont au vert (= aucun facteurs de mauvais pronostiques) et que l'anapath précise qu'une des marges chirurgicales est envahie microscopiquement, le risque de récidive n'est probablement pas haut.
En effet il faut distinguer l'envahissement microscopique du tissu adipeux adjacent à la thyroïde et/ou des muscles périthyroïdiens, qui faisait basculer une tumeur selon l'ancienne classification pTNM en pT3 mais qui n'est désormais plus prise en compte dans la nouvelle classification pTNM.
Ce n'est pas la même chose qu'une effraction de la capsule du nodule cancéreux qui envahit ou infiltre le reste du parenchyme thyroïdien. Cette effraction de la capsule est un élément du diagnostic des cancers vésiculaires. Pour les gros cancers papillaires, un cancer encapsulé avec effraction de la capsule, c'est un signe "mineur" d'agressivité du cancer (relatif car n'est pas intégré dans la classification pTNM).